Mais c’est indispensable car notre monde n’est plus soutenable.
Aujourd’hui à l’échelle du globe, nous « consommons » chaque année l’équivalent de 1,6 planète en termes de capacité de renouvellement des ressources. A lui seul, le monde occidental consomme 5 planètes, … grâce aux habitants des pays les plus défavorisés, qui, eux, font abstinence. Et si les citoyens des pays du Sud consommaient autant que les Français (sans même parler des Américains…), c’est 18 planètes que nous consumerions. Comme le disait Gandhi, « le monde a assez pour les besoins de chacun ; pas pour la cupidité de tous ». Le statu quo n’est plus moralement et humainement possible : en d’autres temps, cette surconsommation des ressources était qualifiée de politique de la terre brûlée.
Notre conception de l’entreprise n’est plus soutenable.
L’entreprise, et plus particulièrement la grande entreprise, est fortement contestée par les citoyens (défiance) et par les salariés (désengagement). Elle n’est plus perçue comme une communauté de destin ni comme un possible lieu de réalisation, d’émancipation, d’acquisition d’autonomie. Sans nostalgie, il faut jeter les bases d’une nouvelle maison commune… et reconstruire. La RSE, c’est ce qui permet d’ancrer les valeurs dans les pratiques.