Génération Y : du plaisir et du sens, SVP

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Dans l’« Usine Nouvelle » (12 janvier 2017), Cécile Maillard traite du défi posé à l’entreprise par les jeunes de la génération dite « Y » : « Un job ? Oui, mais avec du plaisir et du sens, SVP ». Plusieurs aspects abordés par Management & RSE m’ont semblé essentiels dans cette problématique : la forte demande d’autonomie, le risque de désengagement, le souhait de cette génération de voir leur entreprise s’investir dans des causes sociétales et environnementales.

L’extension du numérique et l’avènement de l’usine du futur posent la question de la relation ambivalente entre automatisation et enrichissement des tâches : certes, la robotisation libère le travail humain, qui peut s’investir dans des tâches plus nobles, mais elle peut aussi provoquer un appauvrissement du travail qui se limite à un contrôle routinier et perd son intérêt. La forte demande d’autonomie et de sens, exprimée par les jeunes de la génération Y, se heurte à des organisations encore très tayloriennes, « processées » et rigides. Ce choc risque de provoquer démotivation et désengagement.

L’enquête réalisée par l’« Usine Nouvelle » sur les nouvelles attentes des candidats montre que la hiérarchisation des critères de choix a clairement basculé – et il ne s’agit pas ici uniquement des jeunes Y mais de tous les candidats. Les critères fortement teintés de RSE y tiennent désormais une place éminente, inimaginable il y a encore quelques années : l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, qui arrive au premier rang, l’adéquation avec les valeurs dans lesquelles les candidats se reconnaissent (3ème rang), l’autonomie par rapport à la hiérarchie (6ème rang), l’utilité sociale du travail (7ème rang). Le salaire, lui, n’arrive qu’en dernière position, au 11ème rang…

Pour finir, je citerai trois chiffres qui ne sont pas repris dans l’article de Cécile Maillard mais me semblent bien définir les nouveaux enjeux posés par ces jeunes nés entre 1980 et 1995 (qui représenteront 75% des salariés dans le monde en 2025) :

  • 83% d’entre eux estiment que les entreprises doivent s’impliquer dans les enjeux sociétaux ;
  • 72% soutiennent et recommandent les entreprises qui contribuent à résoudre des problèmes sociétaux ;
  • 69% veulent que les entreprises et les employeurs facilitent leur propre implication personnelle dans ces enjeux[1].

La génération Y est décidément celle du « why ? » !

Martin RICHER, Management & RSE

Pour accéder à l’article de Cécile Maillard, « Génération Y : Un job ? Oui, mais avec du plaisir et du sens, SVP », « Usine Nouvelle », No 3498, 12 janvier 2017, cliquez ici  [Fichier PDF]

Pour lire la suite de cet article :  « Monde du travail : comment manager la génération Y »

[1] “People’s Insights: The Future of Business Citizenship”, MSLGROUP study, December 2014

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