La RSE et l’entreprise

Au fil de nos missions de conseil et à la faveur de nos engagements sociétaux, une conviction forte s’est imposée : une entreprise n’est durablement viable (et performante) que si elle sait reconnaître les apports de chacune de ses parties prenantes. Le changement doit être mutuellement profitable à ces parties prenantes pour réussir. Le travail de co-construction avec elles permet d’imaginer ensemble des solutions plus riches, plus innovantes et plus écologiques (le minimum de déperdition d’énergie pour le maximum de valeur ajoutée). Il reste du chemin à faire pour y parvenir !

Mais c’est indispensable car notre monde n’est plus soutenable.

Aujourd’hui à l’échelle du globe, nous « consommons » chaque année l’équivalent de 1,6 planète en termes de capacité de renouvellement des ressources. A lui seul, le monde occidental consomme 5 planètes, … grâce aux habitants des pays les plus défavorisés, qui, eux, font abstinence. Et si les citoyens des pays du Sud consommaient autant que les Français (sans même parler des Américains…), c’est 18 planètes que nous consumerions. Comme le disait Gandhi, « le monde a assez pour les besoins de chacun ; pas pour la cupidité de tous ». Le statu quo n’est plus moralement et humainement possible : en d’autres temps, cette surconsommation des ressources était qualifiée de politique de la terre brûlée.

Notre conception de l’entreprise n’est plus soutenable.

L’entreprise, et plus particulièrement la grande entreprise, est fortement contestée par les citoyens (défiance) et par les salariés (désengagement). Elle n’est plus perçue comme une communauté de destin ni comme un possible lieu de réalisation, d’émancipation, d’acquisition d’autonomie. Sans nostalgie, il faut jeter les bases d’une nouvelle maison commune… et reconstruire. La RSE, c’est ce qui permet d’ancrer les valeurs dans les pratiques.

Les entreprises doivent prendre leur part dans la recherche de nouvelles voies.

Elles sont pour ainsi dire dans l’obligation de réinventer leur modèle d’affaire, la configuration de leur chaîne de valeur, les échanges au sein de leur écosystème, la place du travail humain dans leur système de valeurs, leur relation managériale et même leur rapport au monde.